Poèmes Nomades est un recueil de poèmes (170 pages en cinq parties) écrit par Denis Gabriel Müller. On peut le télécharger ici. En vente en librairie au prix de CHF 20.- ou sur commande aux Éditions SUR LE HAUT (editionssurlehaut@gmail.com).
Denis Gabriel Müller (1947) n’est pas seulement un philosophe et un théologien, c’est aussi un poète artisanal, un amoureux des mots et des êtres, un critique social. Dans son nouveau livre, confié aux Éditions sur le Haut, il donne à son existence nomade des formes poétiques inattendues. Par le biais d’une écriture automatique, au fil des jours et des îles, il se met en quête d’une vérité surprenante, très éloignée des préjugés académiques ou dogmatiques. Il se surprend lui-même à découvrir un infini qui le dépasse totalement, et qu’il nous invite à recevoir plutôt qu’à concevoir.

Voici comment l’auteur présente son livre, illustré par sa petite-fille Zoé dos Santos Costa.
De la poésie avant toutes choses
« De tous les arts, la poésie est peut-être la reine. Je l’apprécie depuis toujours. Enfant, j’apprenais par cœur les Fables de la Fontaine. Puis ce furent Victor Hugo, Charles Baudelaire, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud. Mon maître de français au Gymnase, Gérald Schaeffer, inoubliable, m’initia à Gérard de Nerval, André Breton, Paul Éluard, Elsa Triolet, Louis Aragon et Jules Supervielle. Je rédigeai un travail de concours sur les Contemplations de Victor Hugo, recueil construit autour du tombeau de sa fille Léopoldine.
En classe de latin-grec, Virgile et Homère tenaient le haut du pavé, avec Ovide et Sapho. Durant mes études de théologie, l’apprentissage de l’hébreu me fit découvrir la poétique biblique, notamment les Psaumes et le Cantique des cantiques. J’appris par cœur les sonnets de Baudelaire, comme Les chats ou les Correspondances, l’Albatros aussi. Hölderin et Novalis illuminèrent mes jeunes années. Aujourd’hui, je me délecte de Georg Trakl, Rainer Maria Rilke, René Char, Marina Tsvetaïeva ou Philippe Jaccottet, parmi beaucoup d’autres.
Depuis bientôt quarante ans, je griffonne des poèmes, la plupart du temps en prose, dans des cahiers d’écolier ou dans des Moleskine aux couleurs pétantes. L’influence de Hugo, de Rimbaud ou de Char me semble y être assez évidente. Mais suis-je poète ? Publiant pour la première fois la grande majorité de mes textes en la matière, je laisse le lecteur seul « juge » de ma modeste production. Parfois les mots me viennent tout seuls, pour ainsi dire sous la pression de l’écriture automatique et électronique. Le style peut être simple ou complexe, voire un peu ésotérique à certains endroits. J’essaie de me censurer le moins possible. Ici je ne suis pas théologien ou philosophe, protestant qui plus est, mais seulement auteur et écrivant.
Je continuerai à cultiver le genre littéraire de la poésie, sinon pour un nouveau recueil, du moins pour un support électronique comme celui-ci ou comme Facebook. En me laissant stimuler par la vie de tous les jours. Les enfants, les femmes, les hommes, les villes et les paysages.
Poèmes nomades, car tout poète et tout intellectuel est voyageur en exil, comme tout être humain sur cette Terre. »




L’article sur le vernissage est ici à lire ici.