Mary-Jane Monsch est née à Bienne en 1949. Elle étudie à l’École Normale de Neuchâtel où elle obtient son diplôme en 1970 et enseigne à Travers. En 1971, elle épouse Jean-Martin Monsch et le couple s’installe à La Chaux-de-Fonds où elle continue d’enseigner. En 1982, elle est nommée au Service socio-éducatif de la ville. En cours d’emploi, elle poursuit sa formation, d’abord d’enseignante spécialisée à l’École Normale de Neuchâtel puis d’assistante sociale à la Haute École de travail social et de la santé de Lausanne. En 1987, son travail de diplôme, La Chaux-de-Fonds, ville de gauche, entre l’utopie et la gestion, est relayé par la presse. La même année, elle est nommée assistante sociale scolaire. Depuis 2020, le couple vit à Neuchâtel. Noir, pair et manque, écrit en 2009, est le premier livre qu’elle publie.

Le thème de l’inceste est glaçant. Cette fiction essaie d’analyser les différents aspects d’un drame et d’en décortiquer les mécanismes psychologiques. Quelles sont les stratégies de défense, d’évitement, de ruse, d’anticipation et d’intégration à la société ? Pourquoi ne remarque-t-on rien ?
Dans un monologue, un père, prédateur et assassin, parle calmement des faits. Il n’est pas violent dans ses propos qui sont rarement vulgaires et jamais pornographiques. C’est ce qui rend cette narration encore plus tragique. Il ne fait jamais allusion à des sentiments ou des ressentis, sinon les siens. Tous ses sens sont concentrés sur l’assouvissement de ses besoins et sur l’image qu’il veut donner de lui-même. Ses paroles coulent comme un fleuve de boue, interrompues seulement par la quête de cigarettes.
Le livre a été verni le dimanche 16 novembre 2025 à Atelier 56 et est en vente en librairie, notamment chez Payot, au prix de CHF 25.-.
Selon le désir de l’auteure, seuls quelques extraits seront en ligne et pas la totalité du roman. En cliquant ici, on accède à ces extraits.
Vincent Bélet, libraire, et Daniel Musy, éditeur ont écrit ces quelques mots sur ce roman :
Je viens de terminer – d’une traite- le livre de M.-J. Monsch : c’est un excellent texte et une belle surprise. Durant ces 192 pages, j’ai très souvent oscillé entre l’abjection et la fascination pour finalement ne retenir qu’une chose : le sentiment d’avoir découvert une auteure ! (V. Bélet)
Quand j’ai lu pour la première fois ce roman, j’ai été secoué par ce que M.-J. Monsch nomme le fleuve de boue qui se déverse de ce monologue. Écrire une fiction en se plaçant du point de vue du père criminel est risqué. Deux écueils auraient pu ruiner l’entreprise : tomber dans la vulgarité voyeuriste ; et, surtout, faire éprouver au lecteur des moments d’empathie pour ce monstre. Ce n’est jamais le cas et on ne ressort pas indemne de cette éprouvante lecture. (Daniel Musy, éditeur)
Eléeonore Deloye, journaliste à ArcInfo, a consacré un article à l’ouvrage après un entretien avec l’auteure.


Le 27 novembre 2025, Claire Wiget, de RTN, a fait un remarquable sujet sur le livre avec une longue interview de l’auteure.

Des amis de Mary-Jane Monsch lui ont envoyé des témoignages de lecture.
