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Fait maison, « Le Dos rond » de Suzanne Humbert est le prochain livre de nos éditions

Le 30 septembre, à 11h dans le jardin du Pantin, 5, rue de la Ronde, sera verni Le Dos rond, Vie de Cécile, le nouveau livre de Suzanne Humbert.  Écris par une auteure du Haut d’après le récit que Josette lui a fait de la vie de sa mère, c’est un livre « maison » : mis en page et en images par nous, avec un respect absolu des désirs de l’auteur·e. Une expérience originale propre à ce que nous promouvons depuis quatre ans.

En 2019 en effet, nous étions présents à la Foire du livre du Locle pour présenter nos premières publications. En quatre ans, une trentaine de ouvrages sont parus sur notre site, la plupart aussi imprimés sous la responsabilité des auteur·e·s. Ainsi leur est donnée la possibilité d’autoéditer un livre qui peinerait sûrement à être pris en charge par un éditeur romand.

Suzanne Humbert, auteure notamment de Des Ténèbres à la lumière, a recueilli, en cinq chapitres, le récit de la vie de Cécile, la fille de son ami Josette.

Elle présente ainsi son ouvrage sur la 4e page de couverture: « Cécile naît en 1924. Elle passera la plus grande partie de sa vie à La Chaux-de-Fonds, ville des Montagnes neuchâteloises, berceau de l’horlogerie.

Dès son plus jeune âge et jusqu’à sa mort en 2015, elle sera une petite fille, une jeune fille puis une femme soumise, toujours prête à faire passer le bonheur des autres avant le sien. Maltraitée pendant de longues années par un mari alcoolique et violent, elle vivra dans une abnégation totale jusqu’au jour où Josette, sa fille aînée, saura la convaincre de quitter cet homme brutal et malveillant !

Sa liberté retrouvée ne l’empêchera pas de mettre entre parenthèses sa vie personnelle pour assurer une éducation et une vie décente à son jeune fils, Lucien. »

Le désir de Suzanne était de contextualiser cette vie de 1920 à 1980, dans l’histoire de La Chaux-de-Fonds. Nous avons également enrichi le texte d’une vingtaine d’images d’archives tirées de la collection personnelle de Josette et de fonds publics ou privés : Bibliothèque de La Ville, Musée Histoire, collection de cartes postales d’Armand Studer. Finalement l’image de la couverture a été créée par la petite-nièce de Cécile.

Le récit y gagne ainsi en véridicité, lui qui fait, dans certaines pages, froid dans le dos avec les violences physiques et psychologiques subies par l’admirable et résiliente personne que fut Cécile.

Par respect pour sa famille et ses descendants, tous les prénoms de l’ouvrage sont fictifs.

Samedi 30 septembre à 11h, Suzanne Humbert vernira son livre au Pantin et offrira un apéritif sans alcool, ce qui est la moindre des décences à l’égard d’une noble femme qui a subi les violences d’un alcoolique !

François Jolidon vernit JUKEBOX à la librairie Basta à Lausanne

Le samedi 19 août 2023, une cinquantaine de personnes ont assisté au vernissage de Jukebox, le 30e livre des Éditions SUR LE HAUT.

En présence de l’illustratrice Anaïs Lou, François Jolidon a insisté sur la magnifique collaboration avec elle qui a su de manière pointue et inventive réaliser la couverture flashy et les images de chaque nouvelle.

L’auteur a défini son « inspiration » comme celle d’un « vampire qui pompe tout ce qui passe autour de lui ». D’où un narrateur différent pour chaque nouvelle dans un recueil qui, subtilement, laisse affleurer l’autofiction.

L’éditeur Daniel Musy, a repris les termes de son post Instagram pour féliciter et remercier François, Anaïs et Joanne Matthey, la graphiste fidèle à nos éditions depuis 2019.

Droit de réponse du 20 juin 2023 au livre de René Jacot

LES ÉDITONS SUR LE HAUT ONT DÉCIDÉ DE PUBLIER LE TEXTE SUIVANT ÉCRIT PAR 4 PERSONNES MENTIONNÉES DANS LE LIVRE

DROIT DE RÉPONSE DU 20 JUIN 2023 À LA PUBLICATION DE PASSION ATHLÉTISME de René Jacot, aux Éditions SUR LE HAUT, mai 2023

Avertissement aux lectrices et lecteurs.

 compter des pages 176, l’auteur mentionne des faits non avérés et s’autorise des propos diffamatoires, que les règles et l’éthique rédactionnelle condamnent. Dans ce même esprit, une plus grande diligence et vigilance éditoriales auraient-elles évité à l’auteur de s’égarer ?

Lectrices et lecteurs, les clarifications ci-dessous rétablissent le texte à la lumière des seuls faits avérés.

Bonne lecture.

I. DIFFAMATOIRE

Concernant le passage de la page 184, intitulé Différend dans la nouvelle version en ligne et Pernicieux diffamateur dans la version imprimée (et la première version en ligne de cet ouvrage), il est important de préciser que l’auteur, outre le fait de se montrer insultant dans la première version, oublie des contre-vérités que je conteste ici.

Comme son communiqué du 2 décembre 2019 – émis avant la publication de mon article Nombreux chamboulements à l’OIympic et au Resisprint sur le site internet d’ArcInfo le 2 décembre 2019 et dans la version papier de ce même titre le 3 décembre 2019 – le confirme, j’avais contacté René Jacot au moins à deux reprises avant la publication dudit article. Via cette démarche, j’ai voulu lui donner la parole, et cela figure dans cet article, même s’il s’est montré fort discourtois à mon égard lors de mon dernier appel.

Donc, non, je n’ai pas été influencé par M. Fleury, dont je ne suis pas la «marionnette», avant de publier cet article. Je n’ai pas été informé non plus de la situation à l’OIympic lors du vernissage du livre de Jean-Pierre Egger qui a eu lieu le 28 novembre 2019. J’ai simplement pris conscience à cette occasion que le milieu de l’athlétisme était au courant de ces problèmes et qu’il était temps pour moi de publier cet article sur lequel je travaillais depuis plusieurs semaines. Si j’ai retardé sa publication c’est parce que M. Jacot m’avait demandé d’attendre la nomination d’un nouveau directeur pour ce meeting (M. Olivier Gloor), ce qui figure dans cet article.

Autre précision, à cette époque, je n’étais pas encore chef de la rubrique sportive d’ArcInfo. Je le suis devenu une année plus tard.

Pour ce qui est des comptes et des autres démissions au sein de l’OIympic, je laisse MM. Dubois, Fleury et Silacci apporter les précisions nécessaires.

Je remercie encore, au passage, l’éditeur Daniel Musy d’avoir rédigé une nouvelle version en ligne de ce passage diffamatoire à mon égard. Julian Cerviño

II FICTION ET CALOMNIE

Je comprends qu’il est parfois difficile de « passer le témoin » lorsque l’on a dédié sa vie à un sport et plus particulièrement au meeting international. Néanmoins, il faut l’assumer dès le début et accepter que d’autres personnes organisent les choses différemment.

Ce n’est pas le cas de René Jacot, qui est allé chercher un trio de compétences pour reprendre le meeting international de l’OIympic et ce depuis le 40ème. Ce trio, efficace et complémentaire, s’est très vite mis à l’ouvrage, bien que les délais étaient très, voire trop justes, pour pouvoir organiser cela de manière optimum. En effet, les budgets sponsoring se définissent une année à l’avance et non quelques mois avant.

Il est également clair que, pour attirer des sponsors acceptant d’offrir plusieurs milliers, voire plusieurs dizaines de milliers de francs, le dossier d’accroche doit être soigneusement fait. Il a fallu un peu de temps pour le créer, car il fallait le soumettre à René Jacot, qui estimait qu’il n’y avait que le sien qui correspondait au besoin…

Comme il était prévu que René Jacot passe le témoin dès le 41ème meeting, j’ai décidé de travailler sur la durée et les contacts de sponsoring ont été pris, autant pour le 40ème que pour le 41ème meeting.

Il est vrai que pour la plupart des sponsors contactés, il n’était pas question de pouvoir s’impliquer pour le 40ème mais tout restait ouvert pour le 41ème. La recherche de fonds pour le 40ème fut donc mince, bien que plus importante que ce que René Jacot indique, mais ce qu’il oublie surtout de dire, c’est qu’un des sponsors contactés (une banque de la place) s’engageait à mettre CHF 70’000.- pour le 41ème meeting international et autant pour les suivants, pour autant qu’un comité rajeuni soit constitué.

C’est à ce moment-là que les ennuis ont commencé pour moi avec René Jacot. En effet, ce dernier a refusé d’entrer en matière et certains membres du comité ont dénigré mon travail de recherche de fond. Je crois surtout que René Jacot a compris que nous allions réussir, là où lui n’avait pas vraiment réussi.

Lorsqu’on veut discréditer le travail de quelqu’un, on s’applique à trouver n’importe quelles calomnies et diffamations. René Jacot, expert en la matière, a essayé de me faire passer pour un voleur de cartons de vin mousseux, tout comme mon collègue Fluor. Ridicule, d’une bassesse extrême, mais en même temps peu surprenant lorsque l’on a appris à connaître le bonhomme.

Toute cette « histoire » des « savoureuses bulles » romancée de toute pièce par deux personnages en mal d’histoire (René Jacot et le cantinier) aurait mérité une plainte pour diffamation. Après avoir annoncé cela par courrier en date du 08.11.2019 à René Jacot, ce dernier, dans une lettre du 11 novembre 2019 affirme n’avoir jamais douté de ma probité. On peut donc en toute logique se poser la question, pourquoi il ressort cette fiction, si ce n’est pour faire de l’audience.

Il est également indécent de parler « d’indolence » et « d’inconséquence » lorsque l’on sait l’investissement en temps qu’il faut (aussi bien pour moi que de la part des collaborateurs de mon bureau, en matériel prêté par mon bureau, …) pour organiser une manifestation de ce type, alors que nous étions tous des bénévoles. …sauf René Jacot.

Le 40ème meeting fut un succès, non uniquement grâce à un seul homme, René Jacot, mais bien grâce au travail de TOUS les bénévoles, grâce au travail de fourmi de Fluor pour trouver les meilleurs athlètes, grâce au travail de communication de Scrib.

Lorsque l’on est bénévole, on est prêt à tout donner, mais dans le respect des personnes et du travail fourni. Si ce n’est pas le cas, on s’essouffle et on démissionne, ce qui a été mon cas, contrairement à ce que laisse entendre René Jacot à la page 183. Julien Dubois

III. « CALOMNIEZ, CALOMNIEZ,IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE »

À coup sûr, R. Jacot (ci-après RJA) s’est inspiré de cette citation attribuée à Francis Bacon, dans certains passages de ses mémoires (très sélectives et mensongères) publiées récemment.

Je ne m’attarderai pas sur le parcours du typographe devenu prof de gym, ni sur l’écriture de son ouvrage égocentrique et nombriliste (moi-moi, je-je), qui nous fait rapidement comprendre qu’il n’a pas usé les bancs de la faculté des lettres.

En revanche, partant du principe que l’on ne peut impunément laisser proférer mensonges et calomnies, sous prétexte qu’ils émanent d’un vieux monsieur devenu aigri et sans filtres, je tiens ici à rétablir certains faits.

Connaissant RJA depuis longtemps, j’ai soutenu le Resisprint durant de très nombreuses années, en complétant à chaque fois la dotation des prix par des lots d’une valeur oscillant entre CHF 1000.- et CHF 2000.-.

À plusieurs reprises, dès le printemps 2018, RJA m’a sollicité avec insistance afin que je reprenne avec lui les rênes du Résisprint pour l’édition 2019, la 40ème, qui devait être l’apogée de sa carrière d’organisateur. Le flatteur qu’il est (bien qu’il s’en défende) a fini par me convaincre d’accepter le « deal » consistant à organiser conjointement l’édition 2019 qui serait sa dernière, avant un passage officiel de témoin, condition sine qua non que j’avais posée.

RJA n’aura finalement pas tenu parole, contrairement à moi ! En amont et en aval de cette magnifique 40ème édition, j’ai œuvré bénévolement (contrairement à lui) durant plusieurs mois, sans aucune indemnité de quelque sorte pour déplacements, matériel de bureau ou autres photocopies résultant du traitement d’un bon millier d’e-mails.

RJA est donc un menteur en affirmant que, frustré d’avoir été écarté de l’organisation du Résisprint, j’ai manipulé le chef de la rubrique des sports d’ArcInfo pour faire publier des propos diffamatoires à son encontre. Contrairement à ce qu’il prétend, je n’étais pas présent à la sortie du livre de J.-P. Egger, je n’ai manipulé personne et surtout RJA n’a pas eu l’occasion de m’écarter.

En effet, à l’issue du catastrophique debriefing du 5.9.2019, je lui ai adressé ma démission le 10 septembre 2019 (d’autres démissions suivront également) en prenant soin de mettre ultérieurement en copie tous les participants (documenté et vérifiable), histoire de garder le contrôle de ma communication !

Je persiste et signe, RJA est un menteur. J’ai appris en le côtoyant régulièrement en préparant cette 40ème édition du Résisprint, qu’il aime cultiver l’art du conflit (certains chefs du service des sports, responsables du Dicastère ou collaborateurs chargés de l’entretien des installations ne me contrediront pas). Il nie les évidences, se positionne en victime, critique systématiquement, dévalorise et divise pour régner.

Je reconnais être passé à côté d’un sponsoring de CHF 300.-. J’avais remis au potentiel donateur un dossier de présentation lors d’un apéritif entre amis, payé de ma poche. Le projet n’a hélas pas convaincu le chef d’entreprise en question. Toutefois, RJA oublie volontairement de préciser que ce léger manque à gagner fut très largement compensé par, une fois encore, une dotation de prix de 8 montres d’une valeur de CHF 6375.- (documenté et vérifiable).

Last but not least (RJA a horreur des anglicismes), l’affaire des bulles Mauler, qui aurait pu lui coûter une plainte pour diffamation, a été reconnue nulle et non avenue comme en témoigne sa lettre du 11 novembre 2019 (… «je n’ai jamais douté de votre probité… »). Et pourtant il en reparle quatre ans plus tard dans ses mémoires…Il est donc totalement idiot, ou il le fait exprès, ou les deux à la fois !

Moralité et conseil à toutes celles et ceux qui se verraient proposer une mission de collaboration avec RJA : FUYEZ !!! Pierre-Alain Fleury ,…alias Fluor

IV : LES QUATRE VÉRITÉS

L’écriture est un art difficile, en particulier lorsque les mots échappent à l’entendement de son auteur.

À cette difficulté, s’ajoute le récit autobiographique, lequel complique l’exercice, s’agissant des faits, du contexte qu’il y a lieu de respecter, en laissant à la marge l’ego, la rancoeur et leurs écarts. Ce sont en effet ces débordements qui altèrent le texte, tordent la vérité et flétrissent l’image de leur auteur.

Ainsi, le paragraphe mentionnant le souci de l’auteur « …de ne pas passer pour un dictateur. » à l’occasion d’un déplacement chez Swiss Athletics, fut en réalité celui de s’entourer de compétences qu’il n’avait pas dans les registres sensibles des droits de télévision, du marketing, de la relation avec une entité sportive internationale, European Athletics en l’occurrence. L’auteur était en terrain inconnu, sans repères, contrairement à son « Scrib » dont c’était le terreau professionnel depuis 40 années !

Après une vérité détournée, une omission. L’auteur ne mentionne pas ses propos pour le moins désobligeants réservés à l’endroit de la même instance, à la lecture du cahier des charges, des mesures à prendre, afin de hisser le meeting au niveau requis.

Pas de mention, ni de traces non plus de nos francs échanges sur une réalité jamais assumée, celle de ne plus maîtriser de nouveaux éléments, de perdre le contact avec les règles nouvelles qui régissent le sport au niveau supérieur. La bateau Resisprint allait naviguer dans les eaux, agitées parfois, du sport business, une discipline dans laquelle, sans la connaissance, la seule expérience, ne suffit plus.

… Mais le plus dur était encore à venir. Les morceaux choisis et fleuris dans le texte à l’endroit du Scrib sont à la hauteur de la surprise et du choc culturel ressentis par l’auteur du livre, à la découverte des quatre vérités, que peu lui ont adressées de vive voix, les yeux dans les yeux. Philippe J. Silacci

Vernissage du livre de René Jacot

Jeudi 25 mai 2023, René Jacot a verni son livre Passion athlétisme, Un destin mondial à la Buvette du Pavillon des Sports de La Chaux-de-Fonds, gracieusement prêtée à l’occasion par la Ville. Le matin, le journaliste de RTN Jan Häsler a consacré un sujet à l’auteur.

Ce reportage de Jan Häsler est ici lisible et écoutable sur le site de RTN.

Une soixantaine de personnes ont assisté au vernissage. L’éditeur, Daniel Musy, a présenté Les Éditions SUR LE HAUT et parlé de ses liens avec René Jacot depuis 1971.

1971 justement, l’année de naissance de Michel Villarejo (à droite sur l’image ci-dessous), chef du Service des Sports de la Ville de La Chaux-de-Fonds qui a félicité René Jacot de tout ce qu’il a apporté pour la cité. Il fut chaleureusement applaudi à l’évocation du probable agrandissement de la piste d’athlétisme avec huit couloirs prévu pour 2025.

Pablo Cassina (à gauche sur l’image), fondateur et organisateur du meeting international de Genève, a longuement évoqué ses liens avec René Jacot.

Finalement René Jacot a tenu à associer à ce vernissage Alice, une jeune lycéenne qu’il entraîne au triple saut. Peut-être une future championne pour un entraîneur de 87 ans encore passionné par son lien avec les jeunes.

La soirée s’est terminée autour d’un apéritif avec le vin généreusement offert par la Ville et des petits gâteaux salés du Coeur de France.

Terminons par cette belle image de René Jacot avec son fidèle ami de toujours, Jean-Pierre Egger, le célèbre entraîneur sportif, notamment de lanceuses et lanceurs de poids comme Valerie Adams et Werner Günthör.

Photographies de @Anne Monard et @Daniel Musy

Vernissage de « Poèmes nomades » de Denis Gabriel Müller

Dans le Salon bleu du Bleu Café à Neuchâtel a eu lieu le vernissage de recueil de poèmes de Denis Gabriel Müller, Poèmes nomades.

L’éditeur, Daniel Musy, a présenté le concept des Éditions SUR LE HAUT. Partant de la couverture du recueil, illustrée par un dessin de la petite-fille de l’auteur, Zoé, il a évoqué la notion de nomadisme, des déplacements continuels qui caractérisent ce recueil. Déplacements d’un lieu à l’autre (la Suisse, la France, la Belgique, l’Allemagne, la Dalmatie, la Tchéquie, la Grèce, l’Afrique du Sud). Déplacements d’un chapitre à l’autre, de l’intime au projet poétique de Denis Müller, de silhouettes esquissées en prises de position affirmée sur la guerre en Ukraine … ou sur notre belle République neuchâteloise.

L’auteur a ensuite parlé de sa vie et de son livre en ces termes :

Madame, Monsieur, chers amis

J’ai trois choses à vous dire. La première est brève, les deux autres plus longues. J’en ai pour 20 minutes, merci à Joanne de me faire signe à la 19e minute, juste avant le temps additionnel, comme on dit au stade de la Maladière.

  1. Le don des larmes

Messieurs, écoutez-bien : les hommes aussi pleurent parfois. Si cela m’arrive aujourd’hui, ce sera de la joie et non de la tristesse. Je vous renvoie à mon avant-dernier livre, Tristesse et métaphysique terrestre, aux éditions du Cerf.

  • Quelques dates mémorables

19 décembre 1914 : naissance de mon père, Gabriel Müller dit Pompon (décédé en 1970, l’année de la fusion entre les Bleus (Le FC Cantonal, les Bleus (Blue Velvet, Sonia !)) et Xamax, équipe de deuxième ligue. Mon père était contre. Vous trouverez sur le bar le livre d’or de Pompon.

Mon père aimait aussi le hockey sur glace. Les Young Sprinters of Newcastle jouaient dans la composition suivante : Ayer ou Neipp ; Milo Golaz, Übersax ; Hervé Pethoud, qui vient de nous quitter, et Renaud ; Francis Blank, Orville Martini, Gian Bazzi. J’ai oublié les autres.

3 novembre 1921 : naissance de ma mère, Yvette May Steiger, de la Chaux-de-Fonds ; sa mère, que je n’ai pas connue, s’appelle Virginia Barozzi, de Novaggio, Ticino. Pout qui d’entre vous ne l’aurait pas deviné, j’ai donc du sang italien et tessinois dans les veines.

12 avril 1946 : naissance de Nouchka (54 ans de mariage).

21 décembre 1947 : naissance de Denis Gabriel Müller et 21 décembre 1977 : naissance de Emmanuel Macron, l’excellent président français (c’est un socialiste suisse qui vous le dit, au risque de se faire flinguer par le PS).

1954 : mon premier match de football. Championnats du monde de football en Suisse, l’Allemagne bat la Hongrie de Puskas et Koksis 3-2 (le miracle de Berne). Mon père était-il à la Pontaise le jour de la Victoire de l’Autriche contre la Suisse de Studer, Ballaman et Hügi II ? I dont know. But for sure, it was the higher score of all times.

1958: Victoire de Pelé, 17 ans, en Suède. Juste Fontaine marque 13 buts pour la France. Encore un record. Je suis devant la télévision de Claude Péclard, un petit camarade d’école, car nous n’avons pas les moyens d’en acheter une.

5-6 décembre 1969 : mariage à la chapelle de l’Ermitage. Un protestant, une catholique belge de Lubumbashi (ex-Congo belge).

1970, 1972, 1973, naissances d’Olivier (fondateur du NIFFF), de Pascal (barman et œnologue distingué) et de Joanne (éducatrice de la petite enfance et kinésiologue, la caissière du jour, née sur le Haut, au Locle plus précisément (voir le livre de Caroline Calame,  NRN). 6 petits-enfants dont Zoé, ici présente, passionnée de dessins et de mangas (voir ses carnets de dessin, au bar également).

1971-1973 In London fair city, where the girls are so pretty. Animateur de jeunesse à l’Eglise suisse de Londres.

1977-1986 : directeur du Louverain (où Annick remplace le cuisinier de temps en temps). Elle connaît l’art des feuilletés et des confitures exotiques et originales, à déguster au Baron.

Samedi 12 décembre 1981, 6 heures du matin : la petite famille Müller prend le petit-déjeuner au Baron, le jour de la prise du pouvoir du général Jaruselski en Pologne : à 10h, devant 200 personnes, soutenance de thèse à l’Université.

1986-1988 : pasteur à Serrières, dont je fus junior B à 16 ans. Encore le foot !

1988-2013 prof. d’éthique et de théologie aux Universités de Lausanne puis de Genève.

18 mars 1998 : création du journal Le Temps.

Mars 2004 : Lauréat du Prix de l’Institut neuchâtelois.

Ouf ! N’en jetez plus.

2. Pourquoi j’écris des poèmes nomades

Je suis un fan de poésie : Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Hugo ; Brassens, Eluard, René Char, Philippe Jaccottet, Gustave Roud, Rainer Maria Rilke ; Milton, Yeats ; Hölderlin, Trakl.

Nous sommes des nains sur les épaules des géants. Voici trois géants :

Baudelaire, Les Chats

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

Victor Hugo (après la mort de sa fille Léopoldine)

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Paul Verlaine enfin, écoutez la musique ici aussi

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

3. Depuis 40 ans, j’écris des poèmes dans des cahiers d’écolier ou dans des moleskine. Rarement des alexandrins, plutôt « de petits poèmes en prose ». Sur l’amour, les femmes, les amours homosexuelles de l’adolescence, les enfants ; la vie, la mort, la guerre.

Je vous renvoie au poème du Louverain, dédicacé à la mémoire de Pompon Müller, au poème récent sur Vauseyon et le baron de Pury qui, en 1968, alla pisser chez les hommes avant de remonter sur son socle à partir des toilettes femmes. Et, last but not least, à l’épilogue ukrainien, contre ce grand criminel de guerre qui s’appelle Vladimir Poutine. J’y parle même d’une jeune ukrainienne prénommée Xénia.

Suis-je poète ? Amis lecteurs et lectrices, à vous de juger.

Merci de votre attention.

Vernissage de « Traversées » de Jean-Pierre Bregnard

Jeudi 9 mars 2023 à 18 h 30, la librairie La Méridienne était bondée pour le vernissage du livre de Jean-Pierre Bregnard. C’est son ami de cinquante ans, le journaliste François Nussbaum, qui a présenté le livre, livre téléchargeable gratuitement mais aussi en vente au prix de CHF 20.-. Aussi en ligne, l’article de l’éditeur, Daniel Musy sur ce livre essentiel.

La présentation de François Nussbaum

À mon tour de vous souhaiter la bienvenue, pour ce petit moment consacré aux aventures littéraires.

J’avais deux bonnes raisons de refuser de m’exprimer aujourd’hui. D’abord, je ne suis pas critique littéraire, c’est un métier en soi et je ne l’ai jamais exercé. Ensuite je connais Jean-Pierre Bregnard depuis, restons un peu vague, une bonne cinquantaine d’années. Dans ce cas on se récuse, par crainte de manquer d’objectivité.

Le problème, c’est que j’avais lu ces Traversées avant. Comme j’y ai trouvé de tas de qualités, mais aussi de surprises, voire de messages, je me suis dit que je ne pouvais pas me dérober comme ça.

Parce que ce bouquin est déroutant à plus d’un titre. Prenons le début : « Je m’appelle Adam. Pour l’heure, je n’existe presque pas. Mais, par la magie des mots et votre sens du romanesque, vous verrez, je vais vite prendre de la consistance ». Comme quoi, un roman, ça ne tombe pas du ciel, ça se construit. Où, comment, sur quelles bases ? Bonnes questions…

Un paragraphe plus loin : «J e venais d’écrire ces premières lignes de mon roman quand Alice a frappé à ma porte ». Tiens, on sort déjà du roman ? Ben non, l’arrivée d’Alice, jeune voisine de l’écrivain, en fait partie. Même qu’elle avertit le vieil homme : «  J’espère que ce n’est pas un de ces romans tarabiscotés qui se raconte lui-même, c’est un genre dépassé».

Plus loin, il s’explique : « Un écrivain digne de ce nom se doit de partir à l’aventure sans carte ni boussoles ». On est là au coeur de la démarche. Le roman va s’élaborer en fonction de la vie et du passé de l’écrivain, évidemment, mais aussi des règles littéraires, de l’avis présumé des lecteurs et du contexte historique.

Ce dernier point est important. Le monde évolue, bien sûr, mais on voit que la perception des événements change rapidement. Le « politiquement correct » contraint le commentateur, par exemple l’écrivain, à des prudences momentanées qui, peu après, seront à leur tour jugées coupables.

Ce n’est pas un hasard si le roman de Bregnard nous amène à plonger – littéralement – dans les eaux de la Mer Egée où des groupes racistes et haineux s’amusent à couler des embarcations de migrants. Un rescapée intervient d’ailleurs dans le roman, pour nous faire aborder le thème délicat et dangereux de la vengeance.

Mais, grande rupture au milieu du bouquin : la fin est bien imaginée mais ce n’est pas crédible d’un point de vue de simple logique. On aurait pu user d’un artifice pour résoudre la chose, mais non, on ne joue pas avec la vie des gens. Bref, faut tout recommencer. Disons, presque tout. Et la deuxième mouture permet à Bregnard d’inclure des thèmes qui lui sont chers, comme le rapport à l’Autre, lié au rapport à soi.

Dernière entourloupe : c’est Alice, la petite voisine, qui, dans des circonstances compliquées, terminera le roman. Sans le signer. Elle dira que c’est un manuscrit anonyme. A se demander si Jean-Pierre Bregnard est bien l’auteur qu’on félicite aujourd’hui, ou un usurpateur malhonnête qui n’a jamais écrit une seule ligne…

Mais le livre, lui, est bel et bien là. Et je ne peux que vous souhaiter bonne lecture, en vous assurant que vous ne perdrez pas votre temps.

J’aimerais juste ajouter un mot sur l’édition. Il s’agit bien ici des Éditions Sur le Haut, à La Chaux-de-Fonds, qui travaillent avec l’imprimeur chaux-de-fonnier Monney. Ces éditions sont menées par un Chaux-de-Fonnier, Daniel Musy, à titre bénévole, pour des auteurs de l’Arc jurassien. À l’heure où beaucoup d’éditeurs ne peuvent plus rien publier, tant ils croulent sous les manuscrits qu’on leur envoie, l’engagement de Daniel Musy est incroyablement précieux, d’autant plus qu’ils propose des conditions très favorables et une grande souplesse d’exécution, comme le téléchargement en ligne (gratuit) lors de la parution sur papier. Qu’il en soit vivement remercié.

À gauche, l’auteur et à droite son ami journaliste pendant sa présentation
François Nussbaum, Jean-Pierre Bregnard, Chantal et Francy Schori, Daniel Musy

Jean-Pierre Bregnard va nous faire traverser le temps pour modifier le monde

Les Éditions SUR LE HAUT ont l’honneur et le privilège de publier le nouveau roman de l’écrivain chaux-de-fonnier Jean-Pierre Bregnard. Traversées sortira en librairie et en ligne le 11 février et sera verni à la librairie La Méridienne le jeudi 9 mars à 18 h 30.  

Cette histoire d’un vieil écrivain perdu dans un dédale de pensées fait aussi traverser ses personnages et ses futurs lecteurs dans « un tissu du langage » qui saute d’un lieu du monde à un autre. L’auteur fait danser la fiction avec la réalité et croit encore à la littérature pour insuffler aux hommes la force de modifier le monde.

De son court roman de 150 pages, l’auteur écrit laconiquement sur la quatrième page de couverture : « Une jeune migrante syrienne traverse la mer. Une jeune lectrice traverse un roman. » L’image qu’il a construite pour sa couverture est emblématique des va-et-vient entre la réalité et la fiction. Le lecteur fait constamment des traversées d’un univers à l’autre, de la vie de l’écrivain (et de sa jeune amie lectrice du roman qu’il est en train d’écrire) à celle de ses personnages.

D’où cette belle image : une mer, celle que la migrante syrienne imaginée par l’auteur traverse pour arriver dans un camp de réfugiés sur une île grecque ; et, en filigrane, une écriture, celle de l’auteur, qui traverse la page.

Mais quel auteur ? Telle est la question. Jean-Pierre lui-même qui traverse le miroir pour se projeter dans le personnage du vieil écrivain ou de sa lectrice.

Nous ne dirons rien de plus de cette intrigue, sous peine d’amoindrir le plaisir et les surprises du texte. Sinon que d’autres traversées l’habitent, à commencer par celles du lecteur qui devra avancer en revenant sur ses pas pour sortir du labyrinthe dans lequel Bregnard, en Dédale-inventeur-architecte-forgeron, l’a jeté.

De même, traversées du passé vers le présent, du réel vers la fiction et de la fiction vers la réalité historique ; mais aussi traversées du faux vers le vrai, traversée-ricochet d’une balle vers une cible inattendue, traversée de la vie vers la mort, et aussi de l’obscurité vers la lumière.

Ce roman de la fin d’un monde se révèle finalement être celui des origines d’un autre, habité par une Eva et une Ève, et tant souhaité par le vieil écrivain : « une littérature où l’on s’étonne… où l’on se surprend d’être dans le présent, de simplement pouvoir lire », une littérature où « les personnages de fiction font partie de ce tissu du langage qui peut sauter d’un lieu du monde à un autre, ce vent qui traverse le temps pour se réinsuffler dans l’Histoire et la modifier ». 

Les 10 livres parus en 2022

Voici, prêts au téléchargement gratuit, les 10 livres parus en 2022 et vernis lors de SUR LE HAUT (F)ESTIVAL

Claude Alain Augsburger, L’Illusion d’exister

Sylvie Barbalat, L’Enfant du serpent                                               

Naomie Chaboudez, Recueil des folies de l’être                            

PascalF Kaufmann, Les cinq saisons    

Daniel Musy, Ivresses poétiques                              

Robert Nussbaum, Souvenirs de deux frères défenseurs du patrimoine, Lucien et Alain Tissot

Edgar Tripet, Exils

Edgar Tripet, Identité et culture

Edgar Tripet, Polyptyque

Jean-Bernard Vuillème, Le style sapin à couteaux tirés

SUR LE HAUT (F)ESTIVAL les 19, 20 et 21 août 2022 dans la cour de la Bibliothèque de la Ville

Cette année 2022, les Éditions SUR LE HAUT publient 10 livres. À l’occasion d’un festival estival, SUR LE HAUT (F)ESTIVAL, ils seront vernis et présentés au public les 19, 20 et 21 août 2022. Avec le soutien de la Ville de La Chaux-de-Fonds, ce week-end littéraire aura lieu dans la cour de la Bibliothèque de la Ville, rue du Progrès 33. Chaque auteur.e sera là pour présenter son livre et le vendre. Des animations et collations sont prévues lors de chaque vernissage.

Voici une présentation des 8 auteurs et de leurs 10 livres.

Claude Alain Augsburger

L’ILLUSION D’EXISTER Récit d’une vie brisée

Témoignage autobiographique

Témoignage poignant et bouleversant d’un homme qui a passé près de trente ans de sa vie en institutions psychiatriques. À un peu plus de septante ans, Claude Alain Augsburger met par écrit ce qu’a été sa vie, une vie brisée dès l’enfance. En parcourant ce récit à vol d’oiseau, on y découvre aussi entre les lignes une force de caractère qui lui a permis de se reconstruire envers et contre tout. Ce récit d’une vie brisée est tout ce qui restera de Claude Alain Augsburger, décédé en juillet 2021. Plus aucune trace de lui: aucune photo, aucun objet, aucune fortune, aucune descendance, aucune tombe. Seules sur- vivent quelques personnes qui l’ont connu et soutenu. Elles ont désiré cette publication qui s’imposait comme un devoir de mémoire.

Sylvie Barbalat

L’ENFANT DU SERPENT

Roman fantastique

Née en 1965, à Genève, Sylvie Barbalat a une formation de biologiste. Elle habite actuellement à Neuchâtel et travaille dans le domaine de la protection de l’environnement. Après le Maître des rêves, publié en 2018 et Au rythme des oiseaux en 2022, L’enfant du serpent est son troisième roman.

Ahmad, portier dans un hôtel chic de la république de Telazzo, découvre une momie dans son grenier. L’égyptologue Lea Caccini est appelée pour l’expertiser. D’après les hiéroglyphes qu’elle déchiffre sur le sarcophage vieux de 2’800 ans, celui-ci aurait été destiné à un prêtre du dieu-serpent Mehen. Des analyses établissent toutefois la mort récente du jeune homme momifié, ainsi que son étonnante parenté avec Ahmad. Ces découvertes ravivent les vieux souvenirs de Lea : les fouilles qu’elle avait menées au Soudan sur un site archéologique nubien et une morsure de vipère, soignée par un mystérieux vieillard. Troublé à cette évocation, Ahmad se souvient lui aussi d’une guérison miraculeuse dans les mêmes circonstances. Au fil de son enquête, Lea découvre les liens ambigus qui lient Ahmad et Mehen à son propre destin.

Naomie Chaboudez

RECUEIL DES FOLIES DE L’ÊTRE

poèmes

Naomie Chaboudez est née en 2001 à Saint-Imier. Elle a grandi au Noirmont, village paisible des Franches-Montagnes et vit actuellement à Neuchâtel, après avoir décidé de rejoindre les rives et leurs imprévisibles flots. Dans un parcours tumultueux, elle se laisse emporter par le courant, voyage dans la foule et apprend l’assise.

Ce recueil de poèmes explore les paradoxes qui se rencontrent pour illustrer les délicates beautés de la vie. Les interprétations perdues entre les lignes laissent libre cours aux réactions : pour que nulle vérité ne soit absolue, pour que chacun ait droit à sa part de justesse et pour que toute chose mérite sa portion de réel.

PascalF Kaufmann

LES CINQ SAISONS

Nouvelles

PascalF Kaufmann est né à La Chaux-de-Fonds en mars 1961. Ce fils de paysan-écrivain devient technicien et travaille dans ce milieu horloger qui a façonné l’histoire des Montagnes neuchâteloises. Comme citoyen, il s’engage politiquement pour défendre sa région et ne pas laisser la place aux extrêmes. Il nourrit régulièrement son site pascalfkaufmann.net de ses récits.

Au fil des saisons, en quelques mots parfumés, on s’enfile dans les paysages évoqués, on y rencontre les personnages familiers savoureux ou quelque- fois exaspérants. Cette plume authentique nous rend complice et léger face aux situations cocasses du quotidien ou de la vie à deux; ceci avec régal pour l’âme et le cœur.

Daniel Musy

IVRESSES POÉTIQUES

Portraits d’artistes

Recueil d’articles

Daniel Musy est né à La Chaux-de-Fonds un jour glacial de février 1956. Il y vit toujours après avoir enseigné jusqu’en juillet 2018 le français, la philosophie et l’histoire de l’art au lycée Blaise-Cendrars. Depuis 2007, il tient un blog, renommé « Mille tableaux » en 2013. Il y parle de politique mais aussi de ce qu’il aime : tous les arts, les paysages et les saveurs d’ici et d’ailleurs. Il a créé les Éditions SUR LE HAUT en 2019 à l’occasion de la sortie de sa fiction politique neuchâteloise, Typhons sur l’Hôtel de ville

Ouvrir l’œil ou l’oreille, voir, écouter ou sentir le monde réel à travers des œuvres, c’est le louer, dans un sens presque religieux. L’éternité est là, dans la concentration expressive de tout art. Gloire aux artistes! Peintres, artistes textiles, sculpteurs, architectes, metteuses et metteurs en scène, écrivain·e·s et même vigneron ou cuisinier ont ainsi procuré à l’auteur ce qu’Antonio Muñoz Molina nomme «l’ivresse poétique». À travers une trentaine de textes mis en image par la graphiste Joanne Matthey, il souhaite partager quelques-uns de s(c)es instants privilégiés depuis 2009.

Robert Nussbaum

SOUVENIRS DE DEUX FRÈRES DÉFENSEURS DU PATRIMOINE, Lucien et Alain Tissot

Mémoires de Montagnons

Fils et frère de journalistes, Robert Nussbaum est à son tour entré dans la profession en 1982, comme stagiaire à La Feuille d’Avis de Neuchâtel de l’époque. Il a ensuite travaillé 23 ans pour L’Impartial, journal devenu, avec L’Express, ArcInfo. Entre ses emplois dans ces journaux régionaux, il a bourlingué plusieurs années en freelance pour le compte de médias romands, en Afrique australe d’abord, puis en Asie du Sud-Est. Retraité depuis peu, il mène, à temps perdu et heureusement retrouvé, des entretiens avec des person- nages de la région, des hommes et des femmes dont il pense que les vies sont suffisam- ment extraordinaires pour être racontées.

Dans les Montagnes neuchâteloises, avec leur père André, Lucien et Alain Tissot sont des monuments de la défense du patrimoine. Les deux frères nous ont accordé des entretiens, au fil desquels ils refont l’histoire de leur lignée de Tissot-Daguette, de leur jeunesse et d’une ville, La Chaux- de-Fonds. Au tournant du 20e siècle puis dans les années d’après-guerre, on y a beaucoup démoli au nom du «progrès» et sans trop d’états d’âme. Dans une seconde partie, Alain parle, seul, de sa vie foisonnante renvoyant à celle de sa ville. En annexes, entre autres, Lucien nous a aussi laissé une série d’anecdotes parfois rocambolesques de passages en douane. Alain lui fait écho dans un texte sur l’histoire de la contrebande le long du Doubs. Des délices régionales à picorer sans modération…

Edgar Tripet

Trois publications inédites

Né à Neuchâtel le 20 septembre 1930 d’un père chaux-de-fonnier exilé en Chine et d’une mère russe, Edgar Tripet passe son enfance à Shanghai jusqu’en 1938, l’année où son père se suicide. Confié à ses grands-parents paternels par une mère qui ne lui a jamais prêté beaucoup d’attention, l’enfant fait ses classes à la Chaux-de-Fonds. Au Gymnase, il est marqué par la personnalité de Jean-Paul Zimmermann, son professeur de littérature. En 1949, baccalauréat en poche, il part faire des études à Paris avec son amie, Lison Schelling, qu’il épousera en 1951. Après un début en sciences politiques, il opte pour l’étude des lettres à la Sorbonne. De retour en Suisse, il partage sa vie entre l’enseignement de l’histoire, la politique, les engagements culturels, l’écriture d’un roman (Où cela était…, L’Âge d’Homme, 1972), puis la direction du Gymnase cantonal de La Chaux-de-Fonds de 1976 à 1993. EdgarTripet meurt à Neuchâtel le 31 décembre 2019, laissant derrière lui plusieurs œuvres inédites.

IDENTITÉ ET CULTURE

Réflexions d’un citoyen engagé

Edgar Tripet n’a cessé de s’engager sur le front de la vie culturelle suisse : Pro Helvetia, Commission suisse pour le cinéma, Commission suisse pour l’UNESCO, Journées européennes des Écoles, Club 44, sans oublier les instances politiques communale et can- tonale, et son enseignement.On trouvera dans ce volume quelques-uns des textes les plus significatifs, en particulier ceux sur le paradoxe suisse: comment font trois cultures, quatre langues, vingt-six gouvernements de toutes les orientations politiques, pour cohabiter dans un si petit territoire sans se neutraliser ou s’entre-détruire. Alors que la démocratie recule partout dans le monde, que les forces de repli l’emportent sur l’esprit d’ouverture et que la Suisse s’interroge avec une nouvelle acuité sur ses rapports avec l’Europe – voire sur sa neutralité légendaire – il est bon de découvrir ou redécouvrir la pensée lucide et humaniste d’Edgar Tripet. On y lira également quelques lettres savoureuses où l’on croise, entre autres, un Conseiller fédéral, un grand industriel de La Chaux-de-Fonds, les mères juives de Babylone, Salomé, Phèdre, Lénine au Cercle ouvrier et, bien sûr, le diable.

EXILS

Dialogues philosophiques

C’est le récit de trois hommes qui dialoguent à mi-voix. Au fil de leur discussion se dessine le bilan d’une vie, d’une génération, d’un siècle. Cette histoire est aussi la nôtre: qu’avons-nous fait de nos utopies, de nos rêves ? Comment en sommes-nous arrivés là? Par quel retournement, à la suite de quels renoncements ou de quelles compromissions, avons-nous pu devenir complices ( et souvent victimes) de tant d’illusions idéologiques, politiques ou religieuses ? Exils répond lucidement à ces questions et interroge sur ce qui reste à nos âmes en exil dans nos démocraties privées de boussole

POLYPTIQUE

Récit

Celui qui parle – et se parle – est un «vieil homme» qui, à plusieurs reprises, a vu la mort de près. Il s’impose un voyage intérieur au fil de la mémoire. Son passé ressurgit, aléatoire, tantôt flou, tantôt plus réel que le présent. Y défilent les visages et les regards de toute une vie, certains à peine entrevus, d’autres lourds et obsédants, accompagnés de l’éventail des senti- ments qui restent à jamais agglutinés à leur image. Et à leurs interrogations lancinantes (pourquoi la vie plutôt que rien, pourquoi la mort et qui est-elle?), ni Dieu ni Diable ni per- sonne, pas même les philosophes, ne semblent répondre. Si rien n’est avéré, reste pourtant cette inscription, mystérieuse et nostalgique, que lisent sur une stèle les bergers de Nicolas Poussin : Et in Arcadia ego – moi aussi j’ai vécu en Arcadie, ce pays des délices…

Jean-Bernard Vuillème

LE STYLE SAPIN À COUTEAUX TIRÉS

Recueil d’articles

Après une enfance passée à La Chaux-de-Fonds suivie d’une formation de journaliste, Jean-Bernard Vuillème, né en 1950, collabore avec plusieurs quotidiens et magazines. Il vit de sa plume de manière indépendante depuis une trentaine d’années. Outre les aspects autobiographiques de son œuvre, Jean-Bernard Vuillème a introduit la dimension peu fréquente du burlesque dans la littérature romande notamment avec L’Amour en bateau, Face à dos, Pléthore ressuscité ou encore M. Karl & Cie, dont le personnage principal, en quête d’un emploi prestigieux, est pris dans un jeu de téléréalité si pervers qu’il ne sait pas lui-même qu’il y participe. En plus de son œuvre romanesque, Jean-Bernard Vuillème publie également des ouvrages littéraires inclassables, proches de l’essai, tenant à la fois de l’ethnologie, de la sociologie et de l’histoire. Il est critique littéraire, notamment pour le quotidien Le Temps.

Entre 1905 et 1914, La Chaux-de-Fonds a vécu une aventure esthétique hors du commun qui lui permet aujourd’hui d’avoir sa place dans le Réseau européen Art nouveau, en compagnie de villes aussi prestigieuses que Bruxelles, Vienne ou Barcelone. Que s’est-il passé? Charles L’Eplattenier, un «homme des bois», selon l’expression de son élève Charles-Édouard Jeanneret (Le Corbusier), a initié ce mouvement au sein de l’École d’art. Il a créé une déclinaison régionale de l’Art nouveau appelée le Style sapin. Mais cet élan s’est brisé en 1914 et la belle aventure s’est achevée dans une querelle à la fois esthétique et politique entre les «anciens» de l’Ancienne section et les «nouveaux» de la Nouvelle section. L’écrivain et journaliste Jean-Bernard Vuillème a raconté cette histoire dans une suite d’articles et de portraits très documentés et hauts en couleur parus dans L’Impartial (actuel Arcinfo) entre 2004 et 2006. Ils n’ont pas pris une ride.

Vernissage du livre de Robert Nussbaum sur les frères Tissot

Vendredi 11 mars a eu lieu le vernissage du livre de Robert Nussbaum sur les frères Tissot, Souvenirs de deux frères défenseurs du patrimoine. L’espace TSM de la rue des Musées fut propice à des moments émouvants suivis par de nombreux invités parmi lesquels quatre conseillers communaux !

Accueilli par Madame Nathalie Tissot, fille de Lucien, le public a d’abord entendu le responsable des Éditions SUR LE HAUT, Daniel Musy. Il a fait un lien personnel entre les souvenirs évoqués dans le livre et les siens propres avec la « branche Alain » de la famille.

Ce même Alain, très en verve, a remercié l’auteur et l’éditeur, auteur qui ensuite résuma bien comment le livre fut conçu à la suite de nombreux entretiens avec Lucien et Alain.

Puis Nathalie Tissot a parlé avec émotion du lien de son père avec le Doubs, lien évoqué dans l’espace TSM par la présentation temporaire d’aquarelles splendides appartenant aux nombreux membres de la famille.

Les discours furent accompagnés de lectures d’extraits savoureux du livre par Margaux Tissot, petite-fille d’Alain et fille d’André, le « Professeur chantage »qui conclut le vernissage par une chanson sur le thème de cette nombreuse et impressionnante famille. Famille emblématique d’une ville ancrée dans son terroir et ouverte au monde. C’est Cosima Schmid, fille de Ariane Haering, qui accompagnait Doudou avec un petit piano mécanique.